La fiscalité immobilière désigne l'ensemble des pratiques liées à la perception des impôts des biens immobiliers. La plus-value immobilière est obtenue à partir de la différence entre le prix de cession d'un bien immobilier et son prix d'achat initial. L'imposition est faite selon la nature du bien immobilier. Cependant, ce principe admet quelques exceptions qui ne sont rien d'autre que les cas d'exonérations. Voici quelques idées qui vous renseignent sur les dispositifs d'exonérations de plus-value immobilière en matière de fiscalité.
Plan de l'article
- Vente de la résidence principale
- La vente effectuée par des personnes âgées ou invalides
- La détention d'un bien immobilier pendant une certaine durée
- Le cas des biens immobiliers loués en tant que résidence principale
- Les avantages fiscaux liés à la vente d'un bien immobilier en cas de réinvestissement dans l'immobilier locatif
Vente de la résidence principale
Selon les exceptions de la loi, la vente d'une résidence principale est exonérée des impôts sur les plus-values immobilières. Est considéré comme une résidence principale le bien immobilier qui vous sert effectivement de logement de manière permanente et habituelle. Il faut souligner que le bien qui ne vous sert pas d'habitation n'est pas du tout concerné par cette exonération. Toutefois, vous pouvez faire valoir ce droit dans les conditions fixées par la loi. Cela est assez illustratif lorsque la doctrine soutenait que le droit d'exonération peut être évoqué en cas d'un bien immeuble vacant au moment de sa cession et qui a été habité de manière permanente jusqu'à sa mise en vente. Selon cette doctrine, la vente doit être réalisée dans un délai normal de vente pour éviter les confusions avec le redressement fiscal. Selon l'administration fiscale, le délai d'une année est par principe le délai maximum, alors que la loi n'a pas fixé un délai a priori. Pour trancher la question du délai normal de vente, le Conseil d'État affirme qu'un délai de 20 mois pourrait être considéré comme normal pour réaliser la vente de sa résidence principale lorsque le contexte local est peu favorable à la cession.
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Par ailleurs, l'exonération se limite uniquement à la partie de l'immeuble servant effectivement d'habitation de manière permanente dans la mesure où le bien immobilier est à la fois d'usage d'habitation et professionnel. Lorsque la vente qui a été réalisée porte sur un logement en location, l'exonération sera effective pour ce qui concerne la quote-part de la plus-value correspondant aux droits de celui qui a le droit de jouissance du bien.
La vente effectuée par des personnes âgées ou invalides
Les personnes retraitées et les personnes handicapées doivent respecter certaines conditions pour bénéficier d'une exonération de plus-value immobilière. Rappelons que les conditions sont cumulatives et non alternatives. Ce qui laisse entrevoir que les deux conditions relatives aux revenus doivent être respectées avant de bénéficier de ce droit d'exonération. Pour être bénéficiaire, le revenu fiscal de référence de l'année N-2 ne doit pas excéder les limites fixées par les dispositions de l'article 1417 du code général des impôts. Selon le code, ce revenu fiscal ne peut en aucun cas excéder 11 120 euros. Cependant, cette limite est différente en outre mère et subit de modification chaque année. La deuxième condition laisse entendre que vous ne devez pas être passible d’un impôt sur la fortune immobilière. Cette exonération est dédiée aux personnes de condition modeste qui se retrouvent dans l'incapacité d'exercer une activité professionnelle.
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La détention d'un bien immobilier pendant une certaine durée
Les contribuables qui détiennent un bien immobilier durant au moins 5 ans ont droit à un abattement évolutif. Ces contribuables peuvent bénéficier d'un abattement de 6 % chaque année concernant les impôts sur le revenu. Ils peuvent bénéficier de cet abattement pendant 21 ans. Après la vingt-deuxième année de détention, l'exonération de plus-value au titre de l'impôt sur le revenu devient effective. De façon explicite, le contribuable est exonéré de plus-value au titre de l'impôt sur le revenu après avoir détenu le bien immobilier pendant 22 ans. L'abattement sur les prélèvements sociaux est de 1,65 % chaque année après cinq ans et jusqu'à la 21ᵉ années. Alors que la vingt-deuxième année est marquée par un abattement de 1, 60 %. Par ailleurs, le contribuable bénéficie d'un abattement de 9 % par an après vingt-deux ans jusqu'à 30 ans de détention du bien immobilier. Après 30 ans de détention du bien immobilier, ce dernier est exonéré totalement de plus-value au titre des prélèvements sociaux. La durée de la détention du bien immobilier est alors une condition d'exonération pour l'impôt sur le revenu ainsi que pour les prélèvements sociaux.
Le cas des biens immobiliers loués en tant que résidence principale
Dans le cas des biens immobiliers loués en tant que résidence principale, la fiscalité diffère légèrement. Effectivement, si vous décidez de vendre votre bien immobilier qui a été loué pendant au moins 5 ans, vous pouvez bénéficier d'une exonération de plus-value immobilière.
Cette exonération est soumise à certaines conditions. Le locataire doit occuper le logement en tant que résidence principale pendant toute la durée de la location. Il est nécessaire que les loyers perçus respectent les plafonds fixés par l'administration fiscale.
Si toutes ces conditions sont remplies, alors vous serez exempté de payer la taxe sur la plus-value immobilière lors de la vente du bien loué en tant que résidence principale.
Il faut noter qu'il y a une limite à cette exonération. Elle ne peut excéder un montant fixe défini chaque année par décret ministériel. Ce montant varie selon différents critères tels que la localisation géographique du bien immobilier et sa superficie.
Il faut souligner qu'en cas où le logement aurait été mis en location avant le 1er septembre 2014 et ne respecte pas les critères pour bénéficier du dispositif d'exonération partielle ou totale expliqué précédemment, une autre mesure permet aux propriétaires-bailleurs d'obtenir un abattement forfaitaire après 22 ans de détention pour calculer leur impôt sur la plus-value immobilière.
Dans le cadre des biens immobiliers loués en tant que résidence principale, il existe des dispositions spécifiques permettant aux propriétaires de bénéficier d'une exonération totale ou partielle de la plus-value immobilière, sous certaines conditions bien précises. Vous devez vous renseigner auprès des services fiscaux ou d'un professionnel pour comprendre les modalités exactes et profiter pleinement des avantages fiscaux liés à cette situation particulière.
Les avantages fiscaux liés à la vente d'un bien immobilier en cas de réinvestissement dans l'immobilier locatif
La vente d'un bien immobilier peut aussi ouvrir la porte à des avantages fiscaux intéressants, notamment lorsque les fonds issus de la vente sont réinvestis dans l'immobilier locatif. Effectivement, plusieurs dispositifs permettent aux propriétaires de bénéficier d'exonérations partielles voire totales sur la plus-value réalisée lors de la cession immobilière.
Le régime du report d'imposition offre la possibilité de différer l'imposition de la plus-value en cas de réinvestissement dans un nouveau bien immobilier destiné à être mis en location. Cette mesure est soumise à certaines conditions strictement encadrées par l'administration fiscale : le délai pour réaliser ce nouvel investissement est fixé à 24 mois avant ou après la vente du premier bien et doit concerner une résidence principale ou secondaire.
Pour pouvoir prétendre au régime du report d'imposition, pensez à bien cadrer cette même vente immobilière. Autrement dit, seul le montant réellement réinvesti sera considéré comme éligible au dispositif fiscal.
Un autre dispositif appelé 'démembrement temporaire' permet aux contribuables qui vendent leur résidence principale tout en conservant son usufruit pendant une durée déterminée (entre 6 et 15 ans) de bénéficier aussi d'une exonération totale sur la plus-value réalisée lors de cette transaction. Toutefois, pensez bien à une opération réelle et non à un simple artifice fiscal.
Pensez à bien noter que ces deux dispositifs d'exonération sont soumis à des conditions très précises, nécessitant une étude approfondie pour en saisir toute la subtilité. Effectivement, le non-respect de ces conditions pourrait entraîner une remise en cause de l'avantage fiscal obtenu.
Il existe divers dispositifs fiscaux permettant aux propriétaires d'optimiser leur situation lorsqu'ils vendent un bien immobilier. La vente avec réinvestissement dans l'immobilier locatif offre ainsi des avantages fiscaux intéressants tels que le report d'imposition ou encore le démembrement temporaire. Il est crucial de se faire accompagner par un professionnel compétent afin de bénéficier pleinement et aussi de ces avantages tout en respectant scrupuleusement les dispositions légales en vigueur.